mercredi 27 octobre 2010

YOUSSOUF GUINDO DISTINGUE

 Youssouf Assama GUINDO du Groupe 2IE et Président de l'Amicale a reçu une décoration lors des journées des communautés : il est désormais Chevalier du mérite burkinabé. La cérémonie a eu lieu le samedi 23/10/2010 à Bobo. 




mardi 26 octobre 2010

UNICEF - Mali - Le Musicien Habib Koité devient le premier Ambassadeur de l'UNICEF jamais nommé au Mali

UNICEF - Mali - Le Musicien Habib Koité devient le premier Ambassadeur de l'UNICEF jamais nommé au Mali: "BAMAKO, Mali, 13 octobre 2010 - Il y a un mois, alors que l'après-midi triste et imprégné d'eau tirait à sa fin, une grande foule se rassemblait au Musée national du Mali dans un but bien plus ensoleillé : célébrer le musicien Habib Koité qui devenait le tout premier Ambassadeur national de l'UNICEF au Mali.
VIDÉO (en anglais) : regarder un message d'intérêt public mettant en scène le tout nouvel ambassadeur de l'UNICEF au Mali, le musicien Habib Koité. Regarder dans RealPlayer

Ce musicien de renommée internationale a déjà obtenu de nombreuses distinctions comme le grade de chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres décerné par la France et dans l'Ordre national du Mali, ainsi que la charge d'Ambassadeur au 'Festival au Désert' et au 'Festival sur le Niger'. Mais pour cet homme qui se consacre au progrès des droits de l'enfant, sa nomination au poste d'Ambassadeur de l'UNICEF constitue une distinction toute particulière.

Un engagement pour les enfants

« Habib Koité est connu pour son engagement incontestable, son intérêt et sa générosité à promouvoir les droits de l'enfant, mais aussi pour faire du lavage des mains avec du savon un geste simple qui sauve des vies, » a déclaré le Représentant de l''UNICEF au Mali, Marcel Rudasingwa lors de la cérémonie officialisant la nomination de M. Koité.
Image de l'UNICEF
© UNICEF Mali/2010/Good
Habib Koité, Ambassadeur de l'UNICEF au Mali.

Au milieu d'un groupe constitué de représentants gouvernementaux, d'artistes et autres Ambassadeurs de L'ONU - et de la famille étendue de M. Koité, des amis et beaucoup de fans - la ministre malienne de la Promotion de la femme, de l'Enfant et des Affaires familiales, Maiga Sina Damba, a loué le nouvel Ambassadeur de l'UNICEF pour la protection des enfants.

Mme Damba a continué en invitant M. Koité à collaborer avec son ministère, d'autres parties prenantes et partenaires, sur les problèmes-clés relatifs à la protection de droits de l'enfant comprenant : le développement d'une politique nationale et d'une structure de coopération pour la protection de l'enfant, l'établissement d'une base de données sur la protection de l'enfant et entreprendre une action pour mettre fin aux pratiques traditionnelles nuisibles pour la santé de filles et des femmes.

Rejoindre la famille UNICEF

Le Directeur régional du bureau UNICEF pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre, le Dr. Gianfranco Rotigliano a félicité Mr. Koité pour sa nomination dans ce nouveau rôle.
Image de l'UNICEF
© UNICEF Mali/2010/Good
Le directeur Régional de l'UNICEF, le docteur Gianfranco Rotigliano a annoncé la nomination du premier ambassadeur de l'UNICEF au Mali, le musicien Habib Koité qui pose ici en compagnie d'enfants de Bamako.

« Comme tous nos ambassadeurs, Habib a été choisi en raison de son engagement dans les causes humanitaires et la cause des enfants. Nous sommes très heureux qu'il rejoigne la grande famille UNICEF, » a annoncé le docteur Rotigliano.

« L'UNICEF croit à l'importance de concentrer ses efforts sur les plus pauvres pour réduire des inégalités et construire un monde meilleur pour des enfants, » a-t-il continué, ajoutant qu'il espérait que M. Koité « continuerait de gagner le coeur des maliens à la cause des enfants en général et des populations vulnérables en général. »

Une source d'inspiration
S'adressant à l'auditoire Habib Koité a exprimé que ses aspirations comme Ambassadeur de l'UNICEF au Mali étaient d'être une source d'inspiration pour les enfants du Mali.

« Je veux être 'un exemple et je lutterai pour l'amélioration continuelle de leur situation, » a-t-il dit. « Je serai le messager de leur cause auprès des autorités et de l'opinion publique pour que les changements de comportement nécessaire soient adoptés. »

Issu d'une longue lignée de chanteurs traditionnels, ou griots, Habib Koité est un artiste rare, engagé à la fois dans son métier et dans le plaidoyer en faveur des droits de l'enfant dans le monde

– Envoyé à l'aide de la barre d'outils Google"

vendredi 24 septembre 2010

Discours de Son Excellence Monsieur Amadou Toumani TOURE, Président de la République, Chef de l’Etat, à l’occasion du Cinquantenaire de l’Indépendance

Discours de Son Excellence Monsieur Amadou Toumani TOURE, Président de la République, Chef de l’Etat, à l’occasion du Cinquantenaire de l’Indépendance du Mali Présidence de la République du Mali
(Koulouba, le 21 septembre 2010)

Mes Chers Compatriotes,
Frères Africains,
Hôtes du Mali,
Nous sommes à la veille du 22 septembre, date historique, vécue intensément par notre peuple qui I’a intériorisée par un raccourci enthousiasmant, en l’appelant familièrement le 22.
Cette journée a été commémorée, soit dans Ie faste soit dans la ferveur du recueillement selon les circonstances, mais la manière de la célébrer n’a jamais altéré la profonde signification qui s’attache à l’événement. On se souvient, qu’après le rêve avorté des premiers pas de l’intégration africaine, suite a I’éclatement de la Fédération du Mali, le Président Modibo KEITA a solennellement proclamé l’indépendance du Mali, le 22 septembre 1960, en ces termes, je cite :
La République du Mali est née. Le Mali continue. Toutes les Maliennes et tous les Maliens doivent se considérer comme mobilisés pour la construction de la République du Mali, patrie de tous ceux qui sont fermement attachés à la réalisation de l’Indépendance et de l’Unité africaine, toutes les Maliennes et tous les Maliens doivent accepter tous les sacrifices pour que notre pays puisse sortir grandi, rayonnant, de l’épreuve qu’il traverse pour que les Africains libres, réellement libres, puissent, sans possibilité d’ingérence, s’unir pour que s’affirme une grande nation africaine qui marquera de son sceau la politique internationale, pour que la paix, espoir des peuples en voie de développement, s’établisse entre tous les pays du Monde… . Fin de citation.

Une semaine plus tard, l’Assemblée Générale de l’Organisation des Nation-Unies, en sa 15ème session, admettait la République du Mali, comme membre de l’organisation mondiale.
II y a cinquante ans, que ce double événement historique s’est produit et cela nous offre l’heureuse occasion, de jeter un regard sur le cheminement du peuple du Mali, sur ses constructions successives à différentes époques, sur les défis auxquels il faut faire face.
Chers compatriotes,
La période coloniale a enserré dans ses mailles, des peuples qui avaient bâti de brillantes civilisations, fondées sur une organisation politique et sociale, forte de son équilibre et des valeurs qui la sous-tendaient et dont certaines parmi les plus importantes ont résisté à l’usure du temps et ont continué à nous inspirer :
Le sens de l’honneur, de la dignité, de la tolérance et de la solidarité constitue des valeurs sur lesquelles repose notre société et c’est là, un héritage plusieurs fois séculaire.
Quand nous évoquons les empires et les royaumes, qui se sont succédé sur notre terre natale, ce n’est pas pour nous refugier dans une auto satisfaction stérile, sans liens avec les réalités du présent, mais pour nous convaincre que si la République du Mali a cinquante années d’existence, le Mali est vieux de plusieurs siècles, il a abrité des Etats organisés et dont Ie dynamisme surtout économique, à travers les échanges commerciaux transsahariens, ont été de puissants facteurs de prospérité, des Etats qui ont su créer des réseaux de relations et de brassage humain, à l’origine d’un humanisme fécond.
Nos traditions d’hospitalité, de mesure, d’humilité et de partage nous viennent de loin.
Nées au cœur de l’or, des richesses de diverses natures, les valeurs n’ont pas ployé sous le poids des considérations matérialistes. L’individu n’était pas riche, c’est la famille, c’est le groupe qui l’était.
Espace d’échanges multiples, le Mali du 14ème siècle, parce qu’il avait su élargir ses relations économiques, diplomatiques et religieuses, avec Ie monde arabo-musulman et européen, avait accédé à la réputation internationale et son rayonnement culturel avait atteint d’autres parties du monde.
Hélas ! les crises de croissance endogènes, les ambitions aventureuses des hommes venus d’autres horizons, explorateurs, missionnaires, marchands, l’attrait des ressources naturelles, la recherche des zones d’influence et des positions stratégiques confortées, par les découvertes scientifiques, ont fait des empires et royaumes l’objet de convoitise et la cible des visées expansionnistes.
Mes chers compatriotes,
En ce jour solennel, nos pensées vont à ceux qui, avec courage et détermination, se sont opposés, de toutes leurs forces, à la pénétration coloniale, à la domination étrangère.
Les résistants, puisqu’il s’agit d’eux, ayant accepté parfois le sacrifice ultime au nom de la liberté, au nom de l’honneur et de la dignité, méritent notre reconnaissance éternelle, notre respect et notre admiration.
La suite, nous la connaissons : le déséquilibre des rapports de force, la suprématie des armes et des technologies de conquête, les rêves démesurés de géopolitique, ont fait de la colonisation, une réalité douloureusement vécue par notre peuple et dévoilée aux jeunes générations, grâce au travail méticuleux des sources orales et à l’intelligence des historiens du Mali, de l’Afrique et du reste du monde.
Je rends un vibrant hommage à ces mémoires immortelles que le temps ne peut délaver.
Je ne m’étendrai pas sur la période coloniale pour rester en phase avec des millions de Maliens et Maliennes qui ne l’ont pas connue et qui interrogent le temps présent, pour qu’il leur offre des raisons de vivre et d’espérer.
Toutefois, à la suite des résistants qui restent pour nous une source inépuisable d’inspiration, je me tourne vers des hommes et des femmes, qui se sont identifiés au destin de notre peuple et qui ont dédié leur combat à l’émancipation de notre pays, au prix de multiples sacrifices, y compris le sacrifice ultime.
Grâce à leur courage et à leur abnégation, le 22 Septembre 1960 a pris date dans notre histoire et s’est incrusté dans la conscience collective des Maliens et Maliennes, comme une renaissance.
A ces hommes et femmes exceptionnels, j’exprime toute la reconnaissance du peuple du Mali et m’incline devant la mémoire de ceux qui ne sont plus de ce monde.
Ils ont ouvert la marche de la construction nationale. Depuis lors, que de chemin parcouru, que d’expériences accumulées, que de projets initiés et réalisés, que de sacrifices consentis, que d’épreuves douloureuses ou tragiques endurées, que de divergences exacerbées, contenues ou résorbées.
Mes chers compatriotes,
En 50 ans, les Institutions politico-Administratives qui se sont succédé, en fonction des choix politiques et économiques retenus, ont engagé le peuple du Mali sur de nombreux chantiers de construction nationale.
Les résultats obtenus, en raison des objectifs définis, des contraintes du moment, des stratégies mises en œuvre ont varié d’une époque à l’autre.
Chaque séquence s’est appuyée sur les acquis de la précédente. Mais, nous soulignons avec force, que l’acteur principal dans tous les cas a été le peuple du Mali qui n’a pas manqué, chaque fois que les circonstances l’exigeaient, d’imposer ses choix.
Les résultats enregistrés dans les différents secteurs d’activités jusqu’à ce jour sont significatifs. lls sont à l’actif du peuple du Mali tout entier qui a toutes les raisons d’en être fier.
Chers compatriotes,
Le développement socio-culturel, le développement rural, industriel et énergétique, Ie développement des infrastructures, des moyens d’information et de communication, de l’urbanisme et de l’habitat, de l’artisanat et du tourisme et des relations extérieures, ont connu des avancées hautement significatives au regard de la situation à la veille de notre accession à l’independance. Quelques chiffres à titre d’illustration :
Le 22 septembre 1960, le Mali disposait de 350 km de route bitumée contre 5700 km en 2010 ; la Fonction publique comptait moins de 20 cadres de catégorie A contre 12.500 aujourd’hui.
Au plan agricole, les superficies aménagées pour l’irrigation s’élevaient à 50.000 hectares contre 345.240 aujourd’hui.
L’approvisionnement en eau, assuré par 3 stations de pompage, touchait seulement 2% de la population ; le taux de couverture en 2010 est de 73,34 % pour l’accès à l’eau potable.
Quant au réseau électrique, il était alimenté par deux mini centrales (à Darsalam et Félou) alors que le Mali de 2010 totalise 19 centrales autonomes et 6 centrales de réseaux interconnectés.
Sur la même période, la population de notre pays est passée de 04 millions à 14,5 millions d’habitants.
A tous les artisans de la construction nationale des 50 dernières années, à ceux qui, à différentes époques, ont donné le meilleur d’eux-mêmes, en vue de la promotion individuelle et collective des Maliens, j’exprime les vives félicitations et la reconnaissance de la nation.
Par ailleurs, je ne puis m’empêcher de rappeler que le 20 janvier 1961, la République du Mali décidait de l’évacuation des troupes étrangères stationnées sur son territoire.
La célébration du cinquantenaire de l’independance de notre pays m’offre l’occasion, de rendre un hommage mérité à nos forces armées et de sécurité qui ont marqué dignement leur présence sur tous les grands chantiers de la construction nationale et du maintien de la Paix en Afrique et dans le Monde. Je n’oublie pas, les organisations socio-professionnelles, les organisations syndicales qui ont pris une part active dans la libération de notre peuple de la domination coloniale, comme dans toutes les étapes décisives de l’évolution historique du Mali indépendant. Je leur exprime ici la reconnaissance de la Nation tout entière.
Mes chers compatriotes,
S’agissant de nos compatriotes résidant à l’extérieur, ils ont perpétué une tradition de solidarité, en restant attentif à tous les frémissements de la mère patrie. Leur apport à la construction nationale est inestimable. Je les en félicite et les encourage à persévérer dans cette voie.
De nombreux partenaires au développement ont accompagné le peuple du Mali depuis les premières heures de son indépendance.
Notre peuple est jaloux de sa dignité, de sa liberté, mais il a apprécié et continue d’apprécier l’action de tous ceux qui, dans Ie cadre de la coopération, œuvrent pour l’amélioration des conditions de vie de nos populations.
L’accession à l’independance fut le temps de la rupture avec les fondements de la colonisation. Mais le peuple du Mali a toujours exprimé sa volonté de coopérer avec tous les peuples qui respectent sa souveraineté et partagent ses idéaux. Cette ligne est toujours d’actualité.
Chers compatriotes,
M’adressant aux Hôtes du Mali et aux Frères Africains vivant au Mali, je les remercie d’avoir choisi de vivre parmi nous soit le temps d’une mission, soit de façon durable ou définitive.
Ils ont partagé avec nous, les instants de joie, mais aussi les dures épreuves de la vie, je voudrais les en remercier et leur exprimer notre reconnaissance.
En célébrant le cinquantenaire de l’accession de notre pays à la souveraineté internationale, nous avons à cœur de tirer les enseignements de ce parcours, de nous préparer à faire face aux défis qui jalonnent la voie du développement.
Nos succès indéniables, succès patiemment accumulés au cours du demi-siècle écoulé, succès qui résultent de I’action de toutes les filles et de tous les fils du Mali, ne doivent pas nous faire oublier qu’il existe encore, sur le chemin du développement, des défis à relever et des victoires nouvelles à remporter.
Au nombre de ces défis, je voudrais évoquer les réformes en cours ou à venir, notamment :
Le découpage administratif du territoire avec la création de nouvelles régions, de nouveaux cercles, dans le souci d’une meilleure gouvernance du pays,
La relecture de la loi portant statut particulier du District de Bamako, pour permettre d’élire un Maire pour notre capitale,
La nouvelle carte judiciaire visant à améliorer les services rendus aux justiciables et le projet de code des personnes et de la famille appelé à baliser notre marche continue vers une société enracinée dans ses valeurs de civilisation et ouverte sur le monde.
Chers compatriotes,
S’agissant de la démocratie, de son approfondissement, j’ai confié à une équipe d’Experts nationaux, une étude visant à définir des reformes susceptibles, de conforter notre processus démocratique.
Les conclusions qui en sont issues, seront prochainement soumises à l’appréciation de notre peuple, par voie référendaire, après leur adoption par l’Assemblée Nationale.
L’une des exigences de la démocratie, c’est aussi la promotion des pratiques de bonne gouvernance ; la rigueur dans la gestion des ressources publiques constitue, aujourd’hui, une des conditions indispensables, pour Ie développement économique, social et culturel, auquel notre peuple légitimement aspire. Chacun de nous devra se convaincre de l’extrême importance d’œuvrer dans ce sens.
Mes chers Compatriotes,
Comment ne pas revenir encore une fois, sur les préoccupations communes à nous tous et qui ont trait à la situation de l’école.
On se souvient, qu’au lendemain de notre indépendance l’une des priorités fortement exprimée était de former, de bien former des cadres, dont l’économie nationale avait besoin, aptes à prendre en main le développement du pays, dans tous les secteurs.
Cette préoccupation est demeurée une constante pour notre pays, elle est aujourd’hui d’une brûlante actualité, particulièrement dans le contexte des mutations, que le monde a connues et qui placent la qualité des ressources humaines au cœur du développement.
Me fondant sur cette réalité, je réitère mon appel à tous les acteurs impliqués dans la marche de l’école, enseignants, parents d’élèves, autorités scolaires et universitaires, élèves et étudiants pour que chacun comprenne, que dans le monde concurrentiel où nous vivons, nous n’avons d’autre choix que de tendre vers l’excellence, en assurant la formation des hommes et des femmes qui se distingueront par leur compétence.
Par ailleurs, le développement de l’emploi d’une manière générale, celui des jeunes en particulier figurent au nombre des priorités. A ce titre, nous devons mobiliser toutes nos énergies pour Ie futur.
Mes chers compatriotes,
Nous sommes fiers, d’être les héritiers des grands empires et des royaumes, qui se sont développés sur notre sol. Ces entités répétons-le, ont vécu sur des valeurs positives, que nous devons aujourd’hui chercher à intégrer, dans nos comportements de tous les jours.
Dans cet ordre d’idée, le respect du bien public, le sens de l’Etat, plus que jamais, apparaissent comme des vertus à fortifier pour que puissent murir à leur contact, les jeunes générations porteuses du devenir de notre peuple.
Mes chers compatriotes,
Armée de ces valeurs, notre jeunesse saura poursuivre et amplifier les vastes chantiers qui conduisent au développement de notre pays. Dans cette œuvre, elle pourra s’appuyer sur nos réalisations dans le cadre du Projet pour le Développement Economique et Social, en matière de santé, d’éducation, d’infrastructures économiques et de développement agricole.
Mais, l’atout majeur pour le développement du Mali des 50 prochaines années, sera incontestablement l’agro pastoral et l’exploitation dans sa diversité de notre potentiel minier.
En plus de l’or, l’exploitation des réserves de fer, de manganèse et les bonnes perspectives, dans la recherche de l’uranium vont donner un nouveau souffle à notre économie.
Le pétrole jouera un rôle de premier plan dans cette reconfiguration de notre économie, au cours du demi-siècle à venir. Les premiers forages, à la préparation desquels travaillent les équipes techniques, seront bientôt réalisés.
Mes chers compatriotes,
Pour construire ce futur, riche de promesse, nous devons rester nous-mêmes. A cet égard, il me plaît de rappeler que le Peuple du Mali n’a jamais arraché une seule page de son histoire ; il a gardé intacte la mémoire de son parcours.
Des Maliennes et des Maliens ont certes enduré des souffrances, porté des deuils, que les circonstances leur ont imposés, mais notre peuple n’a jamais accepté de tourner le dos à l’avenir.
L’appel du destin commun, la vision partagée du futur, au-delà des vicissitudes du passé, l’ont incliné non à s’enfermer dans le ressentiment, mais à agir pour que toutes les filles et tous les fils se rapprochent, pour que les fractures se referment et génèrent des attitudes positives riches de fraternité et de spiritualité.
Puisse la célébration du cinquantenaire de notre accession à la souveraineté ouvrir de nouvelles avenues, dans cette direction et enraciner encore plus profondément dans les cœurs et dans les esprits le pardon et la réconciliation.
Mes chers compatriotes,
Il me plaît de vous rappeler, que déjà en 1992, en transmettant la charge, que j’ai assumée pendant la transition, j’avais déclaré à propos de l’évolution politique de notre Pays, je cite :
Il faut que la sagesse inspire à notre pays la clémence, et que son peuple se réconcilie définitivement avec lui-même. Mais le pays ne peut pas oublier ceux qui sont morts en combattant pour la liberté et nous ne cesserons jamais de rendre hommage à leur mémoire… Ceci exige légitimement non point qu’ils soient vengés, car l’avenir ne se construit pas sur la vengeance, mais que le droit soit dit. C’est à ce prix que le passé cessera de constituer pour chacun de nous un insupportable fardeau . (fin de citation).
Dans le respect strict de l’indépendance de la justice, des décisions définitives de condamnation sont intervenues depuis. Elles ont été suivies de mesures politiques d’apaisement.
Aujourd’hui, je voudrais demander à notre Peuple et à l’ensemble de la classe politique et de la société civile, de se joindre à moi pour réfléchir à la manière la plus adéquate, pour avancer sur le chemin de la réconciliation nationale.
Cette démarche n’implique aucune approbation des faits ayant motivé des condamnations. J’ai été un des acteurs des évènements de mars 1991. Je mesure tout le poids de l’histoire et des responsabilités ! Mais, je connais la grandeur d’âme légendaire de notre Peuple.
Mes Chers Compatriotes,
Frères Africains,
Hôtes du Mali,
L’Histoire du Mali Indépendant, est intimement liée à l’intégration et à Unité africaine, consacrées par notre Constitution depuis 1960. Notre quête a été constante : de la Fédération du Mali à l’Union Guinée-Ghana-Mali, du combat pour l’Unité africaine aux Etats-Unis d’Afrique, nous avons toujours été présents, voire à l’avant-garde.
Plus que jamais, nous poursuivrons notre combat pour une Afrique politiquement et économiquement forte.
Ensemble, formons pour le Mali, notre Mali, des vœux de prospérité et de stabilité, pour son plein épanouissement.
Comme les artisans valeureux de sa liberté et de sa dignité retrouvée, il y a cinquante ans, nous aussi, aujourd’hui, nous proclamons notre espérance et notre foi inébranlable en son avenir radieux.
Vive le Mali dans une Afrique Unie et en Paix !
Je vous remercie de votre aimable attention !

CINQUANTENAIRE DU MALI Blaise Compaoré en-tête-à-tête avec la communauté burkinabè

Blaise Compaoré en-tête-à-tête avec la communauté burkinabè - [Sidwaya]
vendredi 24 septembre 2010 En fin de séjour à Bamako, à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de ce pays frère et ami, le président du Faso, Blaise Compaoré a rencontré les ressortissants burkinabè. C’était le mercredi 22 septembre 2010, dans la salle de conférences de l’ambassade du Burkina au Mali.

Accompagné de son épouse, Chantal Compaoré, des ministres de la Culture, du Tourisme et de la Communication, Filippe Savadogo, Alain B. Yoda des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Blaise Compaoré a été accueilli à la représentation diplomatique du Burkina dans une ambiance de fête.

C’est dans une salle de conférences bondée de monde que le président du Faso s’est entretenu, durant près d’une heure, avec la communauté des Burkinabè résidants au Mali. Sous un tonnerre d’applaudissements, l’ambassadeur du Burkina au Mali, Mohamed Sané Topan a salué la présence du chef de l’Etat en disant : « C’est également notre cinquantenaire parce que le président du Faso est ici avec nous ».

Sané Topan qui a loué les efforts consentis par Blaise Compaoré pour que les fils du pays des hommes intègres puissent disposer d’un « édifice superbe ». « Nous sommes vraiment fiers et c’est l’occasion de le dire, d’avoir la maison du Burkina Faso, et ce n’est pas n’importe quelle maison », s’est réjoui le chef de la mission diplomatique qui s’est fait le plaisir d’introduire le porte-parole de la colonie burkinabè au pays du grand Djoliba.

C’est donc au nom de tous, jeunes, vieux, femmes, travailleurs et étudiants, que Blaise Kaboré, président de l’amicale des travailleurs burkinabè au Mali, a adressé la reconnaissance de l’assistance au président du Faso et à sa délégation, saluant l’effort fourni par leur hôte pour permettre cet échange, en dépit et son calendrier très chargé. Au-delà de ce fait, le porte-voix des burkinabè du Mali a énuméré des motifs de satisfactions qui, pour lui, marquent une implication des fils du Burkina à l’étranger dans la gestion de leur patrie.

Il s’agit, a-t-il indiqué, de « la décision prise pour que les burkinabè de l’extérieur puissent accomplir leur devoir civique, notamment participer au vote". « Nous comprenons les contraintes liées à son application et gardons l’espoir que cela se concrétisera pour les futures échéances électorales », a ajouté Blaise Kaboré qui a également salué les opportunités à eux offertes, de bénéficier des politiques de logements sociaux, dans les mêmes conditions que les burkinabè résident au pays.

Non sans mentionner l’implication des burkinabè de l’étranger dans les préparatifs de la célébration du cinquantenaire, le 11 décembre prochain à Bobo- Dioulasso, les distinctions honorifiques qui viennent chaque fois reconnaître leur participation à la construction de la patrie. Le président de l’Amicale des travailleurs burkinabè au Mali a salué les efforts multipliés par le président Blaise Compaoré pour la résolution des conflits et la sauvegarde de la paix au Burkina Faso et dans la sous-région.

Il a conclu son intervention en formulant des doléances relatives au « renforcement des capacités opérationnelles de la représentation diplomatique, avec l’ouverture d’un consulat général ; le renforcement de la libre circulation des personnes et des bien à travers la mise en place d’un poste frontalier unique entre le Mali et le Burkina Faso ».

« On est appelé à marcher ensemble, à cheminer ensemble »

Sur un ton des plus détendus, Blaise Compaoré s’est adressé à ses compatriotes, axant son intervention sur l’excellence des relations entre le Burkina Faso et le mali, le devoir de représentation pour tout Burkinabè résidant dans ce pays, les attentes de la patrie vis-à-vis de ses fils de l’extérieur, les orientations socio-économiques au plan national, les réformes politiques envisagées pour les mois à venir au Burkina et les dispositions en vue d’une meilleure prise en compte de la diaspora burkinabè. « Nous sommes là, a introduit Blaise Compaoré, pour saluer les maliens, fêter avec eux. Nous sommes là aussi parce que l’indépendance du Mali, c’est aussi notre indépendance. Nous sommes venus pour accompagner le Mali dans la fête, en raison du fait que, lorsqu’on est libre, on a des opportunités pour amplifier nos initiatives, nos actions pour bâtir la nation. Et nous sommes là aussi pour féliciter les maliens pour ce qui a été fait ».

Evoquant la célébration des cinquante années de souveraineté du Mali, le président du Faso, a lié l’événement à l’excellence des rapports partagés entre ce pays voisin, frère, ami du Burkina Faso, estimant que l’on ne saurait parler de ces années passées dans la paix, sans se projeter dans l’avenir. Pour le chef de l’Etat burkinabè, il y a les efforts à faire de part et d’autre pour consolider ces rapports.

« Nous devons, comme durant les décennies passées, continuer à vivre ensemble pour l’avenir. Nous avons 1300 km de frontière avec, pour une grande partie, des zones fortement peuplées de part et d’autre.

Il est certain que sur le plan humain, géographique, nous avons les peuples les plus imbriqués », a développé Blaise Compaoré, quelque peu taquin. « Ici même, il y en a qui ont la double nationalité burkinabè et malienne. Comme ma voisine », a-t-il plaisanté en désignant son épouse à ses côtés, suscitant l’hilarité dans la salle. « On est appelé à marcher ensemble, à cheminer ensemble », a-t-il insisté, non sans reconnaître qu’il y a des difficultés, des épreuves.

En termes de difficultés, le président du Faso a évoqué, sans les nommer, les démarches d’intermédiation menées par le Burkina de concert avec d’autres acteurs dans les différents points chauds disséminés à travers l’Afrique et la sous-région ouest-africaine.

« Vous avez vu, a-t-il mentionné, nous sommes ces derniers temps en train de travailler pour la stabilité de notre région. Ce n’est pas facile mais il est certain qu’en organisant une alliance de nos efforts, de nos énergies, nous allons pouvoir surmonter ces difficultés, dominer ces phénomènes ». A l’endroit de ses compatriotes, le président du Faso a tenu un discours empreint de la satisfaction que commande l’attachement qu’ils ont gardé vis-à-vis de leur patrie.

Vous êtes des ambassadeurs

« Nous sommes heureux de vous rencontrer, leur a-t-il dit, mais surtout fiers de voir que, loin du Burkina, jusque dans le Mali profond, des hommes et des femmes continuent d’être attachés à leur patrie, le Burkina Faso ». Le président s’est surtout félicité de l’opportunité qu’a le Burkina de pouvoir disposer de ressources humaines et d’expertises qui concourent à son développement.

C’est en ce sens qu’il a exhorté ses auditeurs à demeurer dans l’axe du développement des structures associatives, de cohésion socio-économiques mises en place. « Les espaces de cohésion que vous avez pu créer (pour les étudiants, les travailleurs, pour les différentes catégories) apportent toujours un plus et il faut maintenir cela », a dit le premier des Burkinabè. Blaise Compaoré a invité les uns et les autres à user de l’instance diplomatique qui se tient à leur disposition.

Elle sera appelée à se renforcer, a promis le président, parce que dit-il, « lorsqu’on évalue l’importance de la communauté que nous avons ici, on se rend compte de la dimension importante de nos relations avec le Mali, et il faut savoir entretenir cela ».

Il a alors insisté sur le rôle de la diaspora dans l’édification du Burkina qui, a-t-il rappelé, est riche de ses hommes. « Nous avons toujours souligné, lorsque nous rencontrons nos compatriotes à l’étranger, que les nations se construisent non seulement à partir des hommes et des femmes qui résident sur le territoire, mais aussi avec les apports toujours substantiels des nationaux qui vivent à l’extérieur ». Abordant le devoir de représentation du pays à l’étranger, le président du Faso a incité son assistance à toujours prendre en compte le fait que tous agissent pour une communauté unifiée : le Mali et le Burkina, qui forment un espace unifié.

Quand il y a des problèmes alimentaires, a-t-il fait observer, vous voyez le ballet de camions chargés de vivres qui traversent le Burkina vers le Mali ou inversement. « Le travail que vous faites ici fait avancer le Mali, mais fait avancer le Burkina aussi. Sans oublier que des pays comme le Burkina ont besoin d’expertise, de savoirs, d’expériences. A l’extérieur, vous êtes dans des métiers divers, dans des activités diverses et c’est sûr que chacun apprend quelque chose qui peut servir plus tard le Burkina Faso.

Il est important que nous puissions vous dire que votre présence ici, pour nous, n’est nullement une perte pour le Burkina. Bien au contraire c’est un apport que nous attendons pour l’édification de notre nation. Vous êtes avant tout l’image du Burkina, nos ambassadeurs ici. A travers vous, le malien de Kayes, de Ségou ou d’une autre localité du Mali voit la représentation du Burkina. Si vous êtes dynamiques, travailleurs, dégourdis, sérieux, il dira ; "c’est vraiment le pays des hommes intègres". Les politiques de développement et les réformes politiques

Afin de donner un aperçu des politiques et programmes gouvernementaux, le président du Faso a fait un bref survol des actions menées en matière de gouvernance, d’éducation, de santé, etc. « Nous essayons d’investir depuis des années, pour que l’homme burkinabè soit un Homme nouveau, un homme qui a d’abord la santé, qui acquiert un savoir, des connaissances utiles pour lui et pour toute la communauté », a-t-il expliqué, évoquant les efforts déployés dans le logement, l’alimentation, l’agriculture, (notamment en termes de produits vivriers, de production cotonnière), la citoyenneté, la démocratisation à travers entre autres, l’effort de la décentralisation, pour « organiser durablement la croissance économique et le développement ».

S’agissant des réformes politiques à venir, Blaise Compaoré a simplement indiqué, « Vous entendrez parler des réformes à venir à savoir la mise en place d’une nouvelle chambre, d’un sénat qui va renforcer la capacité des représentants du peuple à gérer les projets de lois du gouvernement ».

Dans le contenu de ces réformes, a-t-il promis, une part sera évidemment faite aux ressortissants du Burkina à l’étranger, afin de leur permettre de mieux contribuer, à travers des organes législatifs, à donner davantage de qualité aux décisions prises pour la construction du pays. Avant de clore son propos, le premier diplomate du Burkina a réitéré ses encouragements à ses compatriotes du Mali, les invitant à proposer leurs réflexions sur tout ce qui se fait au plan national, tout comme sur les questions relatives à leur intégration dans les pays d’accueil, de sorte à permettre des prises de décisions susceptibles de rejoindre les attentes exprimées.

On retiendra du discours de Blaise Compaoré une promesse, du moins un souhait formulé à l’endroit de ses compatriotes : une visite pour l’année prochaine. « Nous espérons, a-t-il déclaré, faire une visite ici en 2011 qui va nous permettre, à nouveau, de prendre contact avec vous, mais aussi nous déplacer à l’intérieur du Mali pour parler aussi à ces braves compatriotes qui vivent parfois depuis des décennies ici et qui ont apporté leur contribution au développement du Mali et qui ont toujours eu un regard très attentif et très affectionné pour les compatriotes qui sont dans les villages et dans les provinces.

Nous vous demandons de garder courage car nous aurons de meilleures structurations avec la diaspora, avec les burkinabè de l’étranger. Nous serons plus à l’écoute, mieux à l’écoute. Nous avons besoin d’élargir nos concertations, nos réflexions avec la diaspora. Nous avons beaucoup d’expertise, de nombreuses potentialités à l’extérieur et ce sera une erreur de ne pas s’en servir ».

Le président du Faso, Blaise Compaoré, avant de quitter l’ambassade pour l’aéroport de Bamako, a prêté l’oreille aux interventions de quelques uns de ses interlocuteurs. Pour l’essentiel on en retient des doléances formulées dans le sens de la mise en place d’un centre d’accueil pour les jeunes burkinabè et les étudiants, la mise à disposition d’un local pour les structures associatives présentes à travers le territoire malien.

L’existence d’une association, dénommée « La Panafricaine pour Blaise Compaoré » a été portée à la connaissance du Président du Faso par son promoteur malien « L’association est née en 2008. Vous êtes le seul chef d’Etat africain dans la sous-région à être effectivement impliqué dans les questions de médiation et de recherche de paix. Je me suis dis, il faut qu’on fasse quelque chose pour reconnaître l’immense travail qu’abat son Excellence le président du Burkina Faso », a expliqué M. Guindo selon qui, l’association compte cinq nationalités. Ses membres, présents à l’accueil du chef de l’Etat à l’aéroport, ont tenu à venir le féliciter, a-t-il indiqué.

Hortense ZIDA

Envoyée spéciale à Bamako

mardi 20 juillet 2010

jeudi 4 février 2010

Mali-Burkina Faso : LA FRONTIèRE ENTIèREMENT Matérialisée| L’ESSOR : Quotidien National d’Information du Mali

Mali-Burkina Faso : LA FRONTIèRE ENTIèREMENT Matérialisée L’ESSOR : Quotidien National d’Information du Mali
La délimitation n’est nullement destinée à séparer les deux peuples, mais plutôt à garantir la paix et la sécurité et à renforcer la coopération
lundi 1er février 2010, par Souleymane Doumbia
L’évènement est historique : le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, Kafougouna Koné et son homologue du Burkina Faso, Clément Pengwondé Sawadogo ont co-présidé vendredi dernier, la cérémonie officielle de la fin des travaux de bornage de la frontière entre les deux pays. La cérémonie s’est déroulée à Hèrèmakono, un village de la commune de Finkolo (cercle de Sikasso). C’était en présence de représentants de la Commission de l’Union africaine, de députés de la Cedeao (Communauté économique de développement des Etats de l’Afrique de l’Ouest), de la coordinatrice du Projet frontière germano-africain auprès de l’Union africaine, Christiane Gilbert et des gouverneurs des régions frontières. Dans un bel élan d’unité, les populations vivant de part et d’autre de la frontière se sont fortement mobilisés pour l’événement. La cérémonie a été particulièrement colorée avec les chants et danses que les deux pays frères partagent. Le balafon était évidemment en vedette. Le bornage de la frontière Mali-Burkina Faso avait débuté en 1990 et s’est achevé en décembre dernier. Les frontières sont indispensables à la paix et à la sécurité. Là où elles sont fermement acceptées, elles permettent de tisser des relations pacifiques et profitables entre voisins et favorisent la croissance socio-économique. Mais là où elles sont controversées, les conflits surgissent, détruisant des vies et ravageant les pays. C’est évidemment, conscients de cette réalité que les chefs d’États africains ont adopté un certain nombre de mesures, afin de veiller à ce que les frontières protègent les citoyens et favorisent le développement. En effet, au lendemain des indépendances, les États africains se sont conformés aux frontières héritées de la colonisation au moyen de la charte de l’OUA (l’ancêtre de l’actuelle Union africaine). Cependant, il faut reconnaître cette entente n’a jamais été totalement respectée. Par la suite, le pays africains ont signé un mémorandum d’accord lors de la conférence sur la sécurité, la stabilité, le développement et la coopération en Afrique. On était en 2002. Le document stipule que toutes les frontières intra-africaines doivent être délimitées et démarquées d’ici à l’horizon 2012, afin de renforcer les relations pacifiques et de coopération entre les États. Après deux malheureux conflits armés, le processus de délimitation entre le Mali et le Burkina Faso avait donc débuté dans les années 90. Et début 2008, 900 kilomètres de frontière sur les 1 300 avaient été démarqués. Une page de l’histoire est définitivement tournée. Mais la matérialisation de la frontière n’est nullement destinée à séparer les deux peuples unis par la géographie, l’histoire et la culture. Elle vise plutôt à garantir la paix et la sécurité et à renforcer la coopération, a précisé Clément P. Sawadogo. La frontière a été entièrement délimitée par 1071 bornes. En posant la première de la dernière borne vendredi, les deux ministres en charge de l’administration territoriale ont mis fin à 19 ans de travaux effectués dans la plus grande symbiose par les techniciens burkinabe et maliens. Après donc la frontière entre notre pays et Algérie, celle avec le Burkina Faso vient d’être matérialisée. Cet acquis important traduit la clairvoyance de deux chefs d’État, résolument engagés pour l’intégration sous-régionale et africaine, a relevé le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, Kafougouna Koné. Il va favoriser l’exercice d’une véritable politique de bon voisinage (qui a toujours existé) dans une perspective d’intégration sous-régionale et régionale.

lundi 1 février 2010

Des « passerelles » pour une coopération transfrontalière exemplaire - [Sidwaya]

Des « passerelles » pour une coopération transfrontalière exemplaire - [Sidwaya]
lundi 1er février 2010
Entrepris depuis 1990, les travaux du bornage de la frontière entre le Burkina Faso et le Mali, longue de 1 303 kilomètres, ont pris fin le vendredi 29 janvier 2010 à Hèrèmakono (localité située à 136 km de Bobo-Dioulasso, à la frontière entre les deux pays). La cérémonie de pose de la dernière des 1 071 bornes, a connu la présence d’une forte délégation burkinabè conduite par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Clément Sawadogo accueillie par son homologue malien, le général de division, Kafougouna Koné.
Une fête, cette cérémonie a été une. Des coups de canon, du balafon, du « djembé », des élèves et une foule nombreuse tout au long de la voie, chantaient l’amitié séculaire entre deux peuples unis par les liens de sang, l’histoire, la géographie et la culture.
A la suite du maire de la commune rurale de Finkolo au Mali, Siaka Traoré, qui a souhaité la bienvenue à ses hôtes, le chef du programme frontière de l’Union africaine, Aguibou Diarrah a félicité les deux pays pour cette expérience réussie en matière de délimitation des frontières et surtout l’excellence de leurs relations de coopération.
En Afrique, s’est-il justifié, seulement 25% des 80 000 kilomètres de frontière qui séparent les différents pays sont bornés. Héritées de la colonisation, ces frontières, souvent tracées au gré de l’intérêt du colon, ont généralement été sources de conflits et de différends frontaliers de tous genres.
Dans le souci de leur développement durable, il est temps, a dit M.Diarrah, que ces frontières séparant les différents Etats se transforment en véritable levier de l’intégration sous régionale.
Au moment même où l’Allemagne fête les 20 ans de sa réunification et de la chute du mur de Berlin, la coordonnatrice du projet frontière germano-africain de la GTZ, les ambassadeurs de la République fédérale d’Allemagne au Burkina Faso et au Mali, ont manifesté leur grande satisfaction et relevé l’extrême importance de l’aboutissement de ce processus de bornage de deux décennies.
De tels résultats sont pour eux, les leitmotivs de leur projet qui œuvre au règlement des litiges transfrontaliers dans plusieurs pays d’Afrique, à travers ses composantes que sont la démarcation et la délimitation des frontières, la coopération transfrontalière et le renforcement des capacités dans leur gestion. Dans ce cas précis, cet appui s’est donc traduit par un apport technique, financier et logistique au bornage des 414 derniers kilomètres.
Pour le ministre burkinabè de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, cette opération vise à garantir la paix, la sécurité et la coexistence harmonieuse entre les populations vivant dans les zones frontalières « à travers l’exercice d’une souveraineté nationale bien comprise par les deux Etats … ». Elle vise aussi à renforcer la coopération administrative par des actions initiées en synergie afin de lutter contre les maux auxquels sont toujours confrontées les populations frontalières.
Ces objectifs communément fixés, dira le ministre Clément Sawadogo, se sont traduits par la volonté affichée des deux pays d’enterrer la hache de guerre et de tourner définitivement les pages sombres de notre histoire commune suite au verdict de la Cour internationale de justice en décembre 1986 (concernant 278,71 km soit 201 bornes). Ils ont en outre, initié et signé un traité sur les 1024 autres kilomètres. Depuis 1990 donc, une équipe mixte d’abornement de la frontière (dont les charges budgétaires étaient partagées) a été mise en place pour 150 à 200 km par an.
« Le Burkina et le Mali ont démontré aux yeux du monde que malgré le caractère hautement sensible des questions de frontières et les passions qu’elles soulèvent parfois, ils peuvent par eux-mêmes gérer de façon pacifique les conséquences de cet héritage colonial », s’est-il réjoui. Sa satisfaction est d’autant plus grande que la frontière entre le Burkina et le Mali est la plus longue de toutes les autres qu’il partage avec ses voisins.
Son homologue du Mali, Kafougouna Koné quant à lui, voit dans la matérialisation de ce rêve une volonté de faire de la frontière un havre de paix, un facteur prépondérant pour la gestion partagée des ressources naturelles, le règlement des conflits liés aux pratiques agricoles et pastorales et celui des litiges résultant de la mobilité des populations vivant de part et d’autre de la frontière.
Les deux chefs de délégation ont salué le travail abattu par l’équipe mixte dont les techniciens ont su faire preuve d’abnégation et de courage, malgré les difficultés de tous ordres à savoir, entre autres, la mise en place tardive des budgets, les moyens logistiques vétustes et les difficultés de terrain. Tout en remerciant les populations frontalières pour l’hospitalité et les facilités accordées et leur disponibilité, ils les ont invitées à oublier les désagréments que les opérations de bornage ont pu causer.
Par ailleurs, l’entretien concerté des bornes demeure pour eux un souci permanent afin de faire d’elles, non des barrières entre les populations, mais plutôt un espace propice à la complémentarité, à la coopération et au développement. Et comme a conclu l’ambassadeur du Burkina au Mali, Sané Topan, « désormais les populations savent à quelle administration elles appartiennent et peuvent continuer à cultiver leurs champs, même étant de l’autre côté de la frontière ».
Jean-Marie TOE

FRONTIERE BURKINA-MALI : Finies les barrières, place aux passerelles

FRONTIERE BURKINA-MALI : Finies les barrières, place aux passerelles - leFaso.net, l'actualité au Burkina Faso
lundi 1er février 2010.

La dernière borne de démarcation de la frontière Burkina–Mali a été posée le 29 janvier 2010 à Hèrémakono, village malien situé à 6 km de Kologo, 51 de Orodara et 126 de Bobo Dioulasso. La cérémonie, co-organisée par les deux pays, a permis aux ministres Clément Sawadogo de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et son homologue malien, le général Kafougouna Koné, de procéder à l’acte historique qui marque la matérialisation totale de cette frontière commune longue de 1303 km.

Jeudi 29 janvier 2010. Jour de joie, de gloire mais aussi et surtout un jour mémorable pour le Burkina et le Mali. Les 1303 km de frontière qui séparent ces deux pays de l’Afrique de l’Ouest ne devraient plus connaître de litige. Le processus de délimitation de cette frontière commune enclenché en 1990 suite au verdict de la Cour internationale de justice le 22 décembre 1986, est arrivé à son terme le 29 janvier 2010 par la pose symbolique de la dernière borne.

En procédant à la coulée du dernier béton du bornage, qui marque la démarcation totale de cette frontière commune avec 1071 bornes, le ministre Clément Sawadogo de l’Administration territoriale et de la Décentralisation et son homologue malien, le général Kafougouna Koné se sont voulus rassurants. "Le bornage de la frontière entre le Burkina et le Mali n’est nullement destiné à séparer les deux peuples qui, du reste, n’ont jamais fait mystère des liens indubitables qui les unissent. Cette opération vise deux objectifs. Il s’agit tout d’abord de garantir la paix, la sécurité et la cœxistence harmonieuse entre les populations vivant dans les zones frontalières à travers une souveraineté nationale. Nos populations sauront désormais à quel pays se référer pour les formalités administratives nécessaires à leur vécu quotidien. Le deuxième objectif est de renforcer la coopération administrative transfrontalière", a relevé le ministre burkinabè. Et son homologue malien d’ajouter que "les bornes ne doivent pas être perçues comme une barrière entre les populations frontalières mais plutôt un espace propice à la complémentarité, à la coopération et au développement pour le bénéfice des populations vivant dans les zones frontalières.

Le bornage permettra de renforcer la coopération des deux pays dans les domaines aussi importants que la gestion partagée des ressources naturelles ; le règlement des conflits liés aux pratiques de l’agriculture et l’élevage dans les zones frontières ; le règlement des litiges résultant de la mobilité transfrontalière des populations vivant de part et d’autre de la frontière, etc. Aussi ont-ils exprimé leur reconnaissance à la coopération allemande à travers la GTZ qui a accompagné les deux pays dans les travaux de bornage des 400 derniers km. La matérialisation totale de la frontière Burkina-Mali, qui est une première en Afrique, est l’aboutissement de 20 ans de communion et d’efforts soutenus des deux Etats. Elle est donc historique et utile pour les générations présentes et futures, car elle apporte non seulement définitivement la paix aux peuples burkinabè et malien, renforce les relations séculaires et la coopération transfrontalière, mais aussi et surtout permet d’entonner le refrain du genre : "Adieu les barrières, bienvenue aux passerelles".
--------------------------------------------------------------------------------

Communiqué final
Suite à la fin des travaux de bornage de leur frontière commune, le Burkina et le Mali ont organisé une cérémonie officielle de pose de la dernière borne frontière le 29 janvier 2010, à Hèrémakono, localité située au Mali à la frontière des deux pays. La délégation malienne était conduite par le général Kafougouna Koné, ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales. La délégation burkinabè était conduite par Monsieur Clément Pengdwendé Sawadogo, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. La cérémonie a connu la présence de Leurs Excellences Messieurs les ambassadeurs de la République Fédérale d’Allemagne à Bamako et à Ouagadougou ; Leurs Excellences Messieurs les ambassadeurs du Burkina au Mali et du Mali au Burkina ; des représentants de l’Union africaine ; des élus nationaux des deux pays ; des invités de certains pays africains, conviés par l’Union africaine ; des autorités et des élus locaux frontaliers des deux pays.

Dans leur discours prononcé à cette occasion, les deux ministres ont rappelé et réaffirmé l’excellence des relations de fraternité, d’amitié et de coopération qui unissent les deux pays et les deux peuples frères. Ils ont ensuite salué cette heureuse initiative des responsables au plus haut niveau du Burkina et du Mali de délimiter et de démarquer leur frontière commune en vue d’assurer la paix, la sécurité et les relations de bon voisinage qui existent entre les deux pays. Appréciant l’exécution des travaux de bornage, les ministres se sont réjouis du climat fraternel et convivial qui a prévalu au sein de la Commission technique mixte de bornage de la frontière Burkina-Mali. Ils ont, de ce fait, adressé leurs félicitations sincères aux membres et aux personnes ressources de ladite Commission pour leur abnégation au travail et leur dévouement exemplaire.

Les deux chefs de délégation ont saisi cette occasion pour traduire leurs sentiments de profonde gratitude à l’Union africaine et particulièrement à la coopération allemande pour son appui financier qui a permis d’achever dans de bonnes conditions les 400 derniers kilomètres de frontière. Les deux ministres ont enfin procédé à la construction de la dernière borne frontière consacrant ainsi la fin des travaux de bornage de la frontière entre le Burkina et le Mali. A la fin de la cérémonie, les parties ont encouragé la coopération administrative transfrontalière qui existe déjà si heureusement entre les deux pays et lancé un vibrant appel aux autorités locales à œuvrer au raffermissement des relations de bon voisinage et de coexistence pacifique entre les populations frontalières.

Fait à Hèrémakono le 29 janvier 2010
Pour le Burkina Faso Clément P. SAWADOGO
Pour le Mali Général Kafougouna KONE

Le Pays

vendredi 22 janvier 2010

PRESENTATION DE COMPATRIOTES

La présentation concerne:

Monsieur Louis-Gabriel SULEYMAN, Ingénieur Thermicien


Monsieur Mamadou KONATE, Stagiaire à la Cour de Justice de l’UEMOA

Monsieur Bouno KAMPO Ingénieur du Génie Rural au compte du Bureau d'études d'ingénieurs conseils (BETICO)

Madame DIALLO Mounaïssa TOURE, Directrice de l’Entreprise NAIS Import Export

Monsieur Brama DEMBELE, Chauffeur du Ministère des Affaires Etrangères, affecté à la résidence de l’Ambassadeur.

Monsieur Bruno SANOGO Vérificateur à la Cour des Comptes de l’UEMOA

UNE DIASPORA FORTE, UNIE ET SOLIDAIRE

TOUS POUR UN, UN POUR TOUS !